Ces dernières années, le développement du digital a engendré l’apparition de nouvelles organisations économiques.
Très rapidement, des néologismes ont été attribués à ces modèles qui souhaitent révolutionner la relation client-fournisseur traditionnelle : ubérisation, plateformisation, intermédiation, gig-économie, crowd-working…
Tout aussi rapidement et sans nuances, l’ensemble de ces organisations ont été regroupées sous le terme d’économie collaborative.
Ces modèles se retrouvent autour d’un bouleversement important au sein de notre système moderne : notre économie s’est digitalisée, modifiant en profondeur nos habitudes d’achats de produits et de services. Cela se concrétise notamment par des circuits de distribution raccourcis : le géant Amazon, peut, par exemple, être votre unique interlocuteur entre un produit acheté au bout du monde et votre boite aux lettres.
Ubériser = ne pas embaucher
Le secteur des services a notamment été chamboulé : des organisations plus flexibles et réactives se sont mises en place pour offrir des services assurément plus économiques aux consommateurs. Leur principe est de compresser à outrance les coûts de fonctionnement et notamment des charges de personnel.
Quel est le meilleur moyen de réduire ces couts de main-d’œuvre ? En n’embauchant pas de salariés !
Les structures adeptes de la méthode n’embauchent donc pas mais enrôlent des auto-entrepreneurs en tant que prestataires de services. S’ils veulent tirer un salaire décent de leur activité, ces prestataires doivent se soumettre à de fortes contraintes de rentabilité, ils courent après le temps et les clients, car ils ne sont pas payés à l’heure mais à la tâche.
Ces auto-entrepreneurs travaillant à la tâche ne bénéficient bien sûr pas des mêmes avantages d’assurance chômage, de congés payés, ou de protection sociale qu’un salarié. Ils ne maitrisent pas non plus leur quotidien : les tarifs et leurs trajets leurs sont imposés.
Ces travailleurs dits indépendants, sont en fait ultra-dépendants d’un système inspiré par l’entreprise Uber et baptisé l’ ubérisation.
Pourtant, s’il y a de plus en plus de livreurs UberEats dans les rues, c’est bien que le système fonctionne !
Le système séduit les consommateurs, oui, car il permet de se faire livrer son repas pour quelques euros. Mais aujourd’hui, selon certains spécialistes économiques tels que Frédéric Frery , Uber, UberEats et Deliveroo sont des gouffres financiers perfusés par les investisseurs, dopés aux levées de fonds et au marketing . Ces mêmes investisseurs espèrent bien sûr pouvoir un jour récupérer leurs fonds si suffisamment de restaurateurs acceptent de leur verser jusqu’à 30% de leur recette pour s’attacher leurs services de livraison et si les livreurs ferment les yeux sur leurs conditions de travail précaires.
L’économie collaborative, aux antipodes de l’ubérisation
A la lumière de cette brève présentation, il n’y a donc grand-chose de collaboratif dans l’ubérisation. D’ailleurs cela devient évident lorsque l’on croise cela avec la définition qu’en fait l’Etat français, et que nous synthétisons ainsi :
L’économie collaborative est le partage ou l’échange entre particuliers de biens (voiture, logement, perceuse, …), de services (transport de passagers, bricolage, …), ou de connaissances (cours particuliers, …), avec ou sans échange monétaire, par l’intermédiaire d’une plateforme numérique de mise en relation.
Voyons du côté des valeurs de l’économie collaborative si l’on retrouve des caractéristiques de l’ubérisation :
- Equité sociale
- Economies et juste partage de la valeur
- Mutualisation et usage plutôt que propriété
- Partager lorsque l’on n’utilise pas
- Ethique environnementale
Pas beaucoup de points communs non ?
Vous connaissez bien G2laplace. Vous savez ce qui nous guide au quotidien : donner du sens à notre action, apporter un service simple mais attendu et permettre à nos membres d’économiser intelligemment.
Alors
Oui, le transport de marchandises entre particuliers révolutionne la logistique traditionnelle.
Oui, nous limitons les intermédiaires non-indispensables.
Oui Notre communauté est un peu Mobile Addict
Oui G2laplace c’est de l’économie collaborative
mais
NON , l’économie collaborative ce N’EST PAS de l’ubérisation.
G2laplace c’est une solution innovante de transport : la livraison collaborative
Les membres de G2laplace font de la livraison de marchandises par conviction et par choix, dans le cadre de leurs trajets habituels, sans en être dépendants et sans être soumis à quelque pression que ce soit.
La communauté G2laplace s’est développée sur des principes de bon sens.
Notre rôle n’est pas d’imposer à une personne de faire une livraison, de rajouter un véhicule sur la route pour transporter un colis, mais de trouver quelqu’un qui est déjà sur la route pour lui demander de livrer un colis en échange d’un partage équitable de ses frais de route.
C’est ça la révolution économique selon G2laplace : c’est positif, fiable, collaboratif et c’est éco-responsable !